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Killian Kemps 3f4be76b29 feat(Article): Add comment Résilien encourage la sobriété numérique
continuous-integration/drone/push Build is passing Details
2022-03-18 16:04:25 +01:00
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@ -2,6 +2,7 @@
title: Comment RésiLien souhaite encourager la sobriété numérique
description: Que fait RésiLien pour encourager la sobriété numérique ?
date: 2022-03-16
SocialImage: RasperryPi_Violet_ResiLien.jpg
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# Comment RésiLien souhaite encourager la sobriété numérique
@ -26,13 +27,13 @@ L'une de nos principales activités est la conception et l'hébergement de sites
### Pas de haute disponibilité par défaut
Les grands acteurs du « cloud »[^note-terme-cloud] nous ont habitué à des niveaux de service qualifiés de « haute disponibilité ». Ce niveau de service signifie qu'un service est constamment en ligne et présente quasiment pas de panne. On parle dans le jargon d'un niveau de disponibilité de 99,99% par exemple. C'est-à-dire que sur une année, un site web est accessible 99,99% du temps. Pour obtenir un tel niveau de service, il est nécessaire de doubler tout le matériel utilisé. Au lieu d'avoir un seul serveur pour héberger un site web, il en faut au moins deux (si ce n'est parfois plus) pour que dans le cas où un serveur tombe en panne un autre puisse prendre le relais instantanément. La consommation énergétique et l'empreinte environnemental se voient alors multipliés par autant de serveurs supplémentaires qui fonctionnent en parallèle. Mais que signifie un niveau de disponibilité de 99,99% ? Avec des [calculateurs de ce type](https://www.xarg.org/tools/sla-uptime-calculator/) nous constatons que 99,99% correspond en moyenne à une panne d'environ 1 heure sur toute une année. Atteindre un niveau de disponibilité de 1 heure de panne par an vaut-il la peine de multiplier notre empreinte environnementale par deux ou plus ? Pour certains grands sites web de e-commerce, oui ; pour la plupart des autres sites web, non. Nous choisissons de réduire notre empreinte environnementale et de ne pas proposer ce niveau de service par défaut.
Les grands acteurs du *« cloud »*[^note-terme-cloud] nous ont habitué à des niveaux de service qualifiés de « haute disponibilité ». Ce niveau de service signifie qu'un service est constamment en ligne et présente quasiment pas de panne. On parle dans le jargon d'un niveau de disponibilité de 99,99% par exemple. C'est-à-dire que sur une année, un site web est accessible 99,99% du temps. Pour obtenir un tel niveau de service, il est nécessaire de doubler tout le matériel utilisé. Au lieu d'avoir un seul serveur pour héberger un site web, il en faut au moins deux (si ce n'est parfois plus) pour que dans le cas où un serveur tombe en panne un autre puisse prendre le relais instantanément. La consommation énergétique et l'empreinte environnemental se voient alors multipliés par autant de serveurs supplémentaires qui fonctionnent en parallèle. Mais que signifie un niveau de disponibilité de 99,99% ? Avec des [calculateurs de ce type](https://www.xarg.org/tools/sla-uptime-calculator/) nous constatons que 99,99% correspond en moyenne à une panne d'environ 1 heure sur toute une année. Atteindre un niveau de disponibilité de 1 heure de panne par an vaut-il la peine de multiplier notre empreinte environnementale par deux ou plus ? Pour certains grands sites web de e-commerce, oui ; pour la plupart des autres sites web, non. Nous choisissons de réduire notre empreinte environnementale et de ne pas proposer ce niveau de service par défaut.
Au contraire, nous discutons avec chacun de nos clients pour évaluer leurs véritables besoins. Tout d'abord nous expérimentons l'extinction des machines la nuit car la plupart de nos clients sont des professionnels qui travaillent seulement la journée. Cela signifie que nous réduisons quasiment de moitié la consommation énergétique quotidienne de nos serveurs. Ensuite, lorsqu'une maintenance est prévue, par exemple une coupure de courant par Enedis durant une journée, nous contactons d'abord nos clients pour évaluer ce qui est nécessaire de continuer à fonctionner. Généralement pour des besoins de référencement nous nous assurons de la disponibilité en continu des sites web. Cependant pour les autres services, nos clients peuvent nous indiquer qu'ils peuvent s'en passer pendant quelques heures et nous évitons de la sorte le déploiement de nouvelles machines.
### La non-mutualisation des serveurs
Il existe un grand débat autour de la mutualisation. Nous n'avons pas la réponse mais nous avons choisi d'expérimenter. En théorie en mutualisant les ressources, c'est-à-dire dans notre domaine en rassemblant les serveurs informatiques dans des centres de données, nous consommons moins d'énergie pour un même usage car l'allocation des ressources des serveurs est optimisée. Mais quid de l'effet rebond ? C'est-à-dire que comme tout est mutualisé, et généralement industrialisé, il est facile de consommer plus. Grâce au « cloud » il suffit d'un clic pour utiliser un nouveau serveur. S'il suffit d'un clic, nous sommes alors tentés de trop consommer. Chez RésiLien, l'infrastructure est tellement petite que nous ne pouvons pas nous permettre de trop consommer. Pour utiliser une nouvelle machine nous devons la brancher et l'installer manuellement, ce n'est pas une tâche pénible mais ce n'est certainement pas aussi facile que dans le « cloud ». Il n'y a aujourd'hui pas de consensus sur le sujet mais nous pensons qu'en ayant un accès plus limité aux serveurs, nous serons moins tentés de vouloir consommer.
Il existe un grand débat autour de la mutualisation. Nous n'avons pas la réponse mais nous avons choisi d'expérimenter. En théorie en mutualisant les ressources, c'est-à-dire dans notre domaine en rassemblant les serveurs informatiques dans des centres de données, nous consommons moins d'énergie pour un même usage car l'allocation des ressources des serveurs est optimisée. Mais quid de l'effet rebond ? C'est-à-dire que comme tout est mutualisé, et généralement industrialisé, il est facile de consommer plus. Grâce au *« cloud »* il suffit d'un clic pour utiliser un nouveau serveur. S'il suffit d'un clic, nous sommes alors tentés de trop consommer. Chez RésiLien, l'infrastructure est tellement petite que nous ne pouvons pas nous permettre de trop consommer. Pour utiliser une nouvelle machine nous devons la brancher et l'installer manuellement, ce n'est pas une tâche pénible mais ce n'est certainement pas aussi facile que dans le *« cloud »*. Il n'y a aujourd'hui pas de consensus sur le sujet mais nous pensons qu'en ayant un accès plus limité aux serveurs, nous serons moins tentés de vouloir consommer.
Un autre point à considérer aussi est le refroidissement des machines. Un serveur informatique en fonctionnement émet de la chaleur et plus il y a de serveurs dans un local, plus il y a de chaleur émise. Cependant ce matériel supporte mal la chaleur et ses performances décroient à mesure que la température augmente. Il est d'usage alors d'utiliser des systèmes de refroidissement pour maîtriser la température des machines. Le système le plus répandu est la ventilation des locaux pour faire circuler l'air. Il existe aussi d'autres systèmes mais, pour la plupart, ils demandent tous une consommation énergétique supplémentaire pour le refroidissement. Chez RésiLien, nous avons peu de machines dans un même local et nous n'utilisons pas de système de refroidissement mis à part les ventilateurs qui peuvent être intégrés à certains serveurs. En réduisant la concentration de serveurs informatiques dans un même endroit, nous économisons un système de refroidissement qui peut consommer de l'énergie électrique supplémentaire.
@ -51,4 +52,4 @@ Les coûts de stockage se réduisent de plus en plus et aujourd'hui il est possi
Nous vous avons présenté une petite liste de pratiques que nous suivons pour encourager à la sobriété numérique. Certaines de ces pratiques sont largement admises, d'autres sont sujettes à discussion. Pour ne pas rester dans la discussion, nous avons choisi au sein de RésiLien de tester en pratique nos idées. Nous mesurons notre consommation énergétique et nous notons tous les achats de matériel, neuf et reconditionné, de sorte à avoir des données réelles. Nous verrons d'ici quelques mois lorsque nous aurons suffisamment de clients pour évaluer notre empreinte environnementale lors du fonctionnement en charge normal de nos services. Nous sommes ouverts à tout retour concernant nos pratiques et nous espérons découvrir de nouvelles techniques aussi !
[^note-terme-cloud]: Nous utilisons le terme « cloud » car c'est le plus répandu pour désigner les serveurs informatiques présents dans les centres de données et qui sont capables de changer de capacité dynamiquement. Cependant nous n'apprécions pas la métaphore du nuage (« cloud » signifie nuage en anglais) car nous considérons qu'il participe à la vision dématérialisée du numérique et que la plupart des personnes n'ont pas conscience de la réalité matérielle que le « cloud » représente. D'ailleurs en français nous pouvons parler d'« infonuage ».
[^note-terme-cloud]: Nous utilisons le terme *« cloud »* car c'est le plus répandu pour désigner les serveurs informatiques présents dans les centres de données et qui sont capables de changer de capacité dynamiquement. Cependant nous n'apprécions pas la métaphore du nuage (*« cloud »* signifie nuage en anglais) car nous considérons qu'il participe à la vision dématérialisée du numérique et que la plupart des personnes n'ont pas conscience de la réalité matérielle que le *« cloud »* représente. D'ailleurs en français nous pouvons parler d'« infonuage ».